Voici Dessbox, un nouveau venu « made in France » dans l’univers de la musique en ligne . Il va tenter de se faire une place au soleil au milieu des géants du secteur comme Deezer, Spotify et MusicMe. Comment ? En proposant une approche assez différente des mastodontes qui le précèdent.

Dessbox est donc un tout jeune service d’écoute et de découverte musicale en ligne qui offre aux internautes la possibilité de lire leurs morceaux préférés gratuitement, sans publicité sonore et de manière illimité, chose impossible sans abonnement sur la plupart des autres plateformes. Le secret du streaming gratuit ? La source des musiques.

En fait, le catalogue de Dessbox repose tout simplement sur celui des vidéos musicales publiées sur YouTube et vous savez certainement tout comme moi qu’il est assez fourni en la matière puisqu’il est possible d’y trouver la plupart des titres qu’on recherche. Le site réalise un tri sélectif des vidéos YouTube, les agrège et les classe pour vous. Il faut juste que la plateforme pense à nettoyer les vidéos supprimées par YouTube. Les fondateurs de Dessbox cherchent maintenant à intégrer le catalogue de SoundCloud, un gros site communautaire sur lequel les artistes peuvent promouvoir et distribuer leurs propres morceaux musicaux.

Le point fort de Dessbox est son approche sociale de l’écoute musicale. Le site propose un ensemble de fonctionnalités axées sur le partage des univers musicaux, et quoi de mieux que vos amis ou des fans de musique partageant vos goûts, pour vous faire découvrir de nouveaux sons…

L’interface assez intuitive vous permet de rechercher des musiques, de créer une ou plusieurs playlists seul ou en mode collaboration (parfait pour les soirée !), de vous abonner aux playlists et profils musicaux des autres utilisateurs et de suivre ainsi leurs derniers tuyaux ou recommandations personnalisées pour découvrir de nouveaux sons et rester à jour.

Dessbox s’adresse donc à celles et ceux qui souhaitent élargir leur univers musical. Pour ce faire le site dispose d’un système de classement spécifique des playlists.

« Notre algorithme mesurant la popularité des playlists tient compte du nombre d’abonnés à la playlist, du nombre d’écoutes, de partages sur Facebook, de recommandations sur Dessbox, et d’ajout à d’autres playlists à partir de celle-ci. Il sera encore plus explicite lorsque nous aurons mis en place dans quelques jours les scores de popularité et d’influence musicale. »

explique Jean-Mathieu Saponaro, l’un des cofondateurs du site.

Toujours selon Jean-Mathieu, quelques semaines après son lancement, Dessbox a déjà conquis plus de 2 000 utilisateurs qui ont créé un compte, sans comptabiliser les utilisateurs qui bénéficient du service en mode « visite » sans connexion.

La gratuité ne permettra pas de maintenir le service si le succès se présente. Même si le futur business model n’est pas encore bien défini, il devrait se tourner vers un service de promotion ciblée pour les artistes et les organisateurs de soirées qui pourraient ainsi disposer d’une vitrine et d’un point de contact avec les fans potentiels.

On peut se poser la question du coté légal de tout ça, droits d’auteur et compagnie. Jean-Mathieu souligne cependant que Dessbox ne stocke rien et utilise l’API de YouTube qui rémunère déjà les artistes via les publicité qui apparaissent sur les vidéos. Dans le plus mauvais cas, Dessbox sera amené à payer des droits de diffusion à la SACEM qui vient tout juste de terminer ses négociations avec Youtube.

Au final, Dessbox est un projet plutôt bien réalisé et à découvrir. Souhaitons une belle aventure et une longue route à cette nouvelle plateforme d’écoute en ligne.

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