Edward Linacre, étudiant à la Swinburne University of Technology de Melbourne en Australie a remporté le prix James Dyson Award 2011 avec son système d’irrigation Airdrop unique au monde.
Dans certaines régions du globe, les effets des changements climatiques et notamment le manque d’eau, entraînent des dommages catastrophiques et irréversibles sur les écosystèmes (recul de la faune, incendies, pertes records pour les agriculteurs…). Il existe déjà des technologies de récupération de l’eau dans l’atmosphère mais elles sont souvent complexes et très coûteuses à mettre en oeuvre. Ces technologies ne sont donc pas adaptées aux exploitations rurales.
Le concept low-tech de l’irrigation Airdrop propose une solution pleine d’ambition pour répondre au manque d’eau des exploitations agricoles en période de grande sécheresse. Les derniers résultats de recherche en matière de sécheresse montrent que la hausse globale des températures fait grimper les taux d’évaporation de l’eau du sol.
Le système innovant d’irrigation Airdrop s’efforce de proposer une solution à ce problème. L’humidité contenue dans l’air est « collectée » par des capteurs hors sol. Le dispositif va ensuite produire de la condensation qui va permettre d’irriguer les cultures en manque d’eau. Une turbine est chargée de faire circuler l’air extérieur à travers un réseau de tuyaux placé dans le sous-sol de l’exploitation. L’air dont le taux d’humidité atteint 100% va ainsi rapidement se refroidir, créer de la condensation et produire de l’eau qui va être stockée dans un réservoir souterrain. Cette eau va ensuite être pompée pour alimenter les racines des cultures grâce à un réseau d’arrosage de type goutte à goutte.
Le système est autonome en énergie grâce à un panneau solaire à la surface chargé de produire l’énergie nécessaire pour assurer l’alimentation électrique de tout le processus, de la transformation de l’humidité en eau jusqu’à l’irrigation des cultures. Le système Airdrop dispose également d’un écran LCD qui affiche les niveaux d’eau et de pression du réservoir ainsi que le niveau d’énergie stockée dans la batterie.
Grâce à ce prix, Edward Linacre remporte £10 000 et £10 000 supplémentaires sont versés à son université pour encourager l’innovation.